- défenestration
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• 1838; du lat. de- et fenestra (dès 1620 en angl.)1 ♦ Action de précipiter (qqn) d'une fenêtre, de le pousser dans le vide. Assassinat par défenestration. Hist. La défenestration de Prague (1618),épisode qui fut à l'origine de la guerre de Trente Ans (les conseillers du roi furent jetés par les fenêtres par les protestants).2 ♦ Méd. légale Chute d'une personne tombant d'une fenêtre située à un niveau élevé. ⇒ précipitation.défenestrationn. f. Action de jeter une personne par la fenêtre.— HIST Défenestration de Prague (23 mai 1618): acte de violence par lequel les protestants de Bohême, s'insurgeant contre l'empereur Mathias, précipitèrent par la fenêtre de la salle du Conseil deux des quatre gouverneurs. (Ce fut le prélude de la guerre de Trente Ans.)⇒DÉFENESTRATION, (DÉFENESTRATION, DÉFÉNESTRATION)subst. fém.Action de jeter (quelqu'un) par une fenêtre. La défénestration des palabreurs hostiles (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p. 196). Je tins à visiter les lieux de défénestration, de décapitation (GIRAUDOUX, Simon, 1926, p. 39).— HIST. Les défénestrations de Prague [p. réf. à deux épisodes célèbres de l'histoire tchèque, 30 juillet 1419 et 23 mai 1618]. Cf. BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 204.— P. anal. :• Les parlementaires, en effet, savent qu'ils devront sauter par la fenêtre la première fois qu'un homme ayant rendu des services réels à ce pays rentrera dans Paris. Et pour retarder cette défenestration que les enseignements de l'histoire leur garantissent, ils souhaitent d'abord qu'aucun homme ne rende à notre pays des services éclatants.BARRÈS, Scènes et doctrines du nationalisme, t. 2, 1902, p. 50.Prononc. et Orth. :[
] ds LITTRÉ, Pt ROB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968 (lang. soutenu) et Lar. Lang. fr.; [defe-] par harmonisation vocalique avec la 1re syll. ds BARBEAU-RODHE 1930. Cf. la graph. défénestration ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e. Pour le lang. cour. WARN. 1968 mentionne également [
-] et même [
-]. Étymol. et Hist. 1838 défenestration de Prague (Ac. Compl. 1842). Dér. de défenestrer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. : Défénestration : 3.
défenestration [def(ə)nɛstʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1838; de 1. dé-, et du lat. fenestra, probablt par l'angl. defenestration (1260); cf. l'anc. franç. défenestrer « enlever les fenêtres », XVIe.❖♦ Chute (accidentelle ou provoquée) de qqn par une fenêtre.1 Hist. || La défenestration de Prague (1618) : épisode qui fut à l'origine de la guerre de Trente Ans (les conseillers du roi furent jetés par les fenêtres par les protestants). — Action de jeter (qqn) par la fenêtre. ⇒ Défenestrer.2 Méd. légale. Chute accidentelle ou intentionnelle d'une personne tombant d'une fenêtre située à un niveau élevé. — REM. On dit aussi précipitation.♦ Cour. Chute provoquée (d'une personne) par la fenêtre; attentat, assassinat perpétré en jetant par la fenêtre. — Par plais. (Compl. n. de chose) :0 Enfin, le père Mouche plaqua une ultime série d'accords qui évoquaient la défenestration d'une lessiveuse (…)René Fallet, le Triporteur, p. 264.
Encyclopédie Universelle. 2012.